27 janvier 2018
La peine perdue
Au plus profond de l’hiver
Alors que fleurit le givre
S’entend le chant du pic vert
Qui rebondit et s’enivre
D’avoir frôlé le tronc d’or,
Celui dont la jeune pousse
Tend à réparer un tort
Qui à jamais ne s’émousse.
Tout seul sur le chemin.
La femme au cœur faible
Dans sa ferme sans volet
Contemple l’arc de la glèbe
Où s’ébroue un roitelet
Offert aux froides morsures
Du vent et de ses frissons,
vigilant aux aventures
du feuillage des buissons.
Tout seul dans la campagne
Sous un pont de bois poli
Par la rivière frivole
Où ne s’attache que l’oubli
Un sandre étreint la coupole
A l’affût de ses sursauts
Délivrant espoir et crainte,
Son corps bercés des assauts
Couvrant la chaleur défunte.
Tout seul sous le courant.
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