L'amour fou
J’aime l’avanie et le choc des pas glacés
Heurtant la morale par leurs chœurs d’ambroisie,
Tendus vers l’honneur d’un majeur gagnant placé
Fermé aux lignes rougissant de courtoisie.
J’aime le stupéfiant qui s’écoule des trafics,
Express expression d’une impression mal ancrée
Qu’avoir couche mieux que de paraître identique,
Soumis aux lignes d’un circuit aux cours encrés.
J’aime l’affleure des fusils et le trajet dit
Par ceux croissant plus vite que leur opine humain,
Brodant le jour, exploitant le nuit, comme est dit
Le sens de la peur, le toucher de la rumeur.
J’aime l’œilleton qu’orne la fenêtre
Limant les vertus d’une vérité arbitrée
Par les voyants passés, les hasards à naître,
Les échos logiques, les dés pendants attitrés.
J’aime le sang, gène accusant les maux tapis,
L’assurance des mortels à parier sur le pire,
L’avis des condamnés sur l’espoir d’être au lit
Pendant que l’étrange est et hait le sombre empire.