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Je lis,j'écris,je ris...ou pas
28 avril 2013

A supposer qu'il fasse chaud un jour

A supposer qu’il fasse beau un jour,

ce que ne prédit pas l’omniprésente météo,

qui se targue pourtant de savants satellites,

qui savent cerner et cercler l’anti-dépression

en émouvantes arabesques mouvantes,

éprouvantes quand elles s’oublient

pour pleuvoir sur nos parapluies

ouverts en signe de reddition,

je ne claquerai plus des dents

et mon sourire pourrait s’épanouir,

sans se faire renverser par la volte face

d’un fol Eole désorienté

par les bourgeons gelés

les veaux sevrés,

les lunes déphasées

et les saintes glaces expiées,

sous les vagues de chaleur

d’un soleil brandi comme une menace

pour ma peau qui lui rend grâce

de faire fuir la poule

pour la pose du lézard,

où je me glisserai pour contraindre la pierre,

qui enserre le coeur du temps,

de se figer dans l’écarlate,

dans l’écrevisse,

dans la moiteur et la sueur

qui s’écoulerait le long de mes reins

et m’offrirait la plénitude de l’instant,

la caresse de l’infini,

la splendeur de l’éphèmère,

la saveur de l’enfer,

pour me bannir du froid

qui me contraint à frissonner

devant sa longévité,

devant sa persévérance

à forer ses marques

sur une terre qui veut se réveiller,

semer, s’aimer, germer,

s’étendre vers le ciel,

décrocher les nuages,

secouer les zodiaques,

museler les prophètes,

négliger les consignes,

sentir l’éventail des orteils,

humer le sacrifice des corps

et s’éteindre s’il le faut

sous les feux des volcans

plutôt que sous une chappe polaire,

sous des effets de gaze

plutôt que sous des pulls en laine,

crâmer plutôt que se geler,

et pouvoir me plaindre qu’il fait trop chaud.

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