La piété vient en jouant
Le dé est jeté sur le pavé froid.
Si sa face est trois, je rejoins le fleuve.
Si le six le double, excusons l’exploit.
Ce sont quelques points qui même se meuvent.
Le lancer est souple, encre faut-il.
Le prix d’une case achète la règle,
Qui tous les surmois s’impose au péril.
J’avance de pas dans ce jeu d’espiègle.
Le virage est droit quand il est surpris
Le choix du pion bleu supplie la victoire,
tandis que le vert se rate à Capri.
Rien ne sert le coup mieux qu’un exutoire.
Le fou passe un tour quand le roi est mat.
L’un nuit tous châtient, solution grisante
Ecrite au départ contre un sort bien fat.
Ma première main fauche l’impatiente.
Le bluff est meilleur quand il venge à chaud.
Je tombe sur deux, mauvais partenaire
Qui roule pour lui, brûle les vassaux
Des plouf plouf chanceux, des gagnants repères.
La suite loyale engage l’apprêt.
Le trèfle fait quatre au frais de l’oseille.
Les champs aiguisés plument le guerrier,
Le faible quidam lui souffle Corneille.
L’écurie ne sent les chevaux perdus.
La croisée me doit l’entrée chez l’adulte
Qui reçoit, déçoit, conçoit l’invendu.
L’arrivée décrète idole ou inculte.
La chandelle voit le vertige au bout.
La majorité des joueurs terminent,
L’autre pioche encore. Il est beau et doux
Que meurt la partie qui en nous chemine.