Question d'anchois

Pourquoi faut-il toujours jeter sa vie aux dés ?

Pour un six se damner, pour un deux se ruiner.

S'enfoncer dans le choix où le hasard domine,

Trotter de A à B en rang désordonné.

Suivre le fil mineur par peur du couperet,

Pisser dans un tonneau une vie qui se rumine.

Se lancer le défi que tout peut se dénouer.

Jouer sur son destin l'ambition du premier

à finir au sommet, à céder au sublime,

à bâtir des limites, à pleurer l'achevé.

Une porte qui s'ouvre, un passage délivré

tend vers l'impasse certaine, rend le possible minime.

Toute option coûte cher en regards de regret.

Aucun bouton ne sait commander la pensée

qui, malgré ses mémoires, frôle toujours l'abîme.

Aucun voyant ne sait la raison raisonner.

Le coeur, l'âge, les amis s'invitent au désolé.

C'est mon choix est un leurre qui univers décime.

Je ne peux en légume attendre la becquet,

Pour l'écho d'un vécu, je dois me prononcer,

Accepter l'abattage d'autres mois en victime.

Dire adieu à la foi, rejouer son couplet,

Prendre le chemin droit, savoir se terminer,

Pour un trois, savourer la virgule des centimes.

Bon, je te demandais quelle pizza tu préféres ?