8 avril 2015
Paris perdu
Tout se chante à Paris sauf l'amertume d'un soir
quand les bécasses s'alignent pour susciter la gloire.
Il faut monter creuser dans les sommets d'ivoire,
oublier sa candeur, forcer le transitoire.
Se laisser palper dans les cabines d'essuyage,
se récurer jusqu'à perdre le gôut du voyage.
Les réverbères déchantent dans la vile lumière.
Les ombres se recueillent à l'orée des glissières.
L'histoire se met en branle dans les rames des dortoirs,
un calvaire de stations aux relents expiatoires.
Les pieux d'achoppement respirent la campagne;
cinquième dimension d'un monde de cocagne.
Tout se rêve à Paris sauf le menu du jour
écrit en italique sur des restes de basse cour.
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