8 avril 2015
Le gros lot
Je me promenais
un verre dans le nez
un chapeau pointu
à la que veux-tu.
Je m'arrêtai au bar,
au faux col barbare
je glissai un mot
pour boire en solo.
La télévision
montrait un avison
qui semblait voler
et s'en désolait.
Il était neuf heures
j'avais tout mon temps,
pas l'once d'un labeur
pour sucer mon sang.
Du doigt, je grattai
mon dixième ticket,
même pas deux euros
pour un apéro.
Je vis des allocs
et je comtpe mes frocs
on m'traite de fraudeur,
de nuisible, d'erreur.
J'attends le gros lot,
la vie du grand soir,
celle où rien n'est trop :
un yacht, un manoir.
Je sors dans la rue,
je titube, j'ai bu
je rentre chez moi
dans mes draps trop froids.
Oh toi qui m'envies
de n'avoir d'ennuis
d'horaires ni d'impôts,
échangeons nos peaux.
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