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Je lis,j'écris,je ris...ou pas
23 février 2024

Les eaux disaient

Les voiles flottantes,

Encore incertaines,

La mer insolente,

En attendant s’enchaîne.

 

Ils semblent nombreux,

Le cœur furieux,

Expectant l’horizon,

Les pieds sans rebond,

Les sacrifices ingrats

Des adieux surannés.

Le vent les encourage

A copier leurs exploits

Sur les rides de leurs regrets,

Loin des faveurs du naufrage.

 

Les mats tremblent dans l’action,

Les mots trempent dans l’onction.

 

La peur ne leur fait pas peur,

La mort n’est qu’un état de stupeur.

 

Ils avancent, ils s’envolent,

Le cœur amarré, chaviré,

Libre de suivre la camisole,

Sans jamais se retourner.

 

La coque se prête aux embruns

Dans une gigue capricieuse.

Les oiseaux jouent aux clandestins,

Ils partiront quand l’armure sera précieuse.

Nul besoin de brandir pavillon,

Tous sauront les reconnaître.

Ils sont les glorieux compagnons

D’un seul et unique maître.

 

Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’ils périssent,

Ils mépriseront les obstacles,

Les sirènes, les cyclopes, les génisses ;

Leur nom sera tu par l’oracle.

 

Et s’ils reviennent au port,

Torturés de visions de pitié,

Ils soulèveront un autre bateau,

Moins gros, moins beau, plus retors,

Pour se noyer dans la solidité

D’un nœud retiré du cordeau.

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