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Je lis,j'écris,je ris...ou pas
3 août 2023

Vannes

Je ne céderai pas ou si peu, quelques fois,

Devant l’étrange effroi d’être ici quelques mois,

Suspendu turlupin au plantureux grotesque,

Funambulesque autour d’un ici-bas ou presque.

 

Je tâcherai ou non de cacher ma terreur

Devant l’horrible horreur d’honorer ma hauteur,

Fantassin circonspect aux répliques baveuses,

Vertigineuse armure évidemment osseuse.

 

Je prendrai mes amis, les surprendrai aussi

Pour ce parcours unique où la roue part du nid,

Pérégrin harponné aux dégrisants trophées,

Récalcitrante entrée qui se dessert d’emblée.

 

Je musèlerai l’heure aiguillant le fini,

Un seul sens interdit, celui qui suit midi,

Roquentin frénétique aux frasques rancunières

Que la vivandière demeure la dernière.

 

J’accumulerai poids, rides et cupides enfants

Comptant et ressassant mes crises d’existant.

Cabotin cumulard aux ascensions brutales,

Je saignerai ma toile en lettres capitales.

 

J’effacerai l’ennui ou du moins mes regrets,

Plongeant mon pedigree dans le marc et l’engrais,

Tracassin pétillant aux manques indélébiles,

Liste irréconciliable entre croix et rempile.

 

Je retournerai ciel, tombe, veste cerveau,

Devant, dessous, trop tôt, relever les rideaux.

Matassin moribond aux voies madrigaliques,

Cantiques et migraines quadrillent ma tunique.

 

Je me tiendrai debout en bout en train, sommé

D’oublier les calvaires, occulter les travers,

Strapontin convoité aux stations anonymes

Dont les douleurs s’expriment à l’arrêt de la rime.

 

Je m’avouerai vaincu, pince-fesse en poli,

Perdant Monopoly, pestant la mise-en-pli,

Philistin facétieux aux mystiques scories,

Qui peut demander grâce attend qu’un remercie.

 

Je courberai l’échine, enraciné d’abris,

Colibri corrigible abreuvé de débris,

Sauvagin marécage aux recluses cascades,

Gargouillade astringente étouffant les noyades.

 

Je sourirai pourtant, pourquoi, parce que toi,

Que je ne connais pas et qui n’est pas pour moi,

Romarin embaumé aux absences muries,

Te chercher me nourrit, ta beauté me supplie.

 

Je ne souffrirai pas, du moins pas cette fois,

Abandonner des proies, exacerbant mes choix,

Ballotin dédaigneux aux rubans sans bravoure,

Indécrottable sourd, plus jamais je n’accoure.

 

J’accepterai ma mort, je me serais tu,

Mon cœur ne battant plus pour s’offrir un rendu,

Chérubin un peu sec aux pieuses incertitudes,

Mes peurs me porteront jusqu’à craindre un prélude.

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