thanatophobie
Certaines nuits, oppressées par l’infini,
Laissent libre cours à mes pensées, étouffent toute clarté,
Mon souffle s’éternise, perdu dans son expiration,
Angoissé à l’idée de ne savoir se renouveler.
La mort rôde. Le cœur s’arrête, repart,
Sans raison à laquelle se suspendre,
Trop de raisons par lesquelles se surprendre.
Certains jours remplis de devoirs,
Lassent mon humeur sur la planche à repasser.
Mon souffle oublie sa routine, éperdu d’inspiration,
Angoissé à l’idée qu’aucun doigt ne saura tracer
Son dessin quand il deviendra buée,
Son dessein quand il est devenu manqué.
La mort fauche en un éclair, sans lucidité.
Certains soirs pesants et solitaires,
Suivis de si prés par l’extinction,
Mon souffle se force à la contemplation,
Loin de tout idéal, soulevé par l’instinct.
La mort se donne au monde.
La vie se rend au musée.
La peur se prête au miroir.