11 mai 2016
Nature morte
Un mur tagué de gris comblait les alentours.
La cour réceptionnait gravillons et sable
Au bas d’un toboggan orné de calembours
Dont la causticité dépassait l’inlassable.
Un banc agrémenté de fientes et de cœurs
Exhibait quatre jeunes aux différentes phases
De la vide expression. En sombres chroniqueurs
Des corbeaux fustigeaient déchets et périphrases.
Un platane écorché profilait l’horizon
Dont barbelés graciles épargnaient le gazon.
Sous la hutte à grimper qui singeait la prison,
Le soleil étirait d’ombrageuses lignées.
Au loin, quelques fenêtres ébauchaient les reflets
D’écrans introvertis, sous pseudos camouflés.
Tout était solitaire aux doigts majeurs gonflés,
Esquissant au rabais les beautés consignées.
Publicité
Publicité
Commentaires